Lancement du projet d’analyse des capacités d’intervention des acteurs pour un renforcement du nexus humanitaire, développement et paix.
Discours de Mme Metsi Makhetha Coordonnatrice résidente du Système des Nations unies et Coordonnatrice Humanitaire au Burkina Faso.
- Monsieur le Secrétaire Général du Ministère des Finances, de l’Economie et du Développement,
- Mesdames et Messieurs les représentants des Institutions étatiques,
- Monsieur le Responsable des Programmes d’Interpeace au Burkina Faso,
- Mesdames et Messieurs les représentants des Partenaires Techniques et Financiers du Burkina Faso,
- Mesdames et Messieurs les représentants des Organisations Non Gouvernementales nationales et internationales,
- Mesdames et Messieurs,
- Distingués invités,
- Chers collègues du Système des Nations Unies,
Je voudrais avant tout propos, au nom des agences des Nations Unies au Burkina Faso, vous souhaiter à toutes et à tous, la bienvenue tout en saluant la présence effective du Secrétaire Général du Ministère de l’Economie, des Finances et du Développement, Représentant du Gouvernement ainsi que celle des Partenaires et des Chefs d’agence à cet atelier qui marque une étape importante dans le partenariat avec le peuple et le Gouvernement Burkinabè.
Cette instance est aussi un cadre qui doit avoir comme principes directeurs, la résilience du peuple Burkinabè, la complémentarité, la cohérence et la synergie des actions.
Distingués invités,
Chers Participants,
En 2017 – c'est lorsque les Nations Unies ont déployé une mission inter-agences pour appuyer le pays à examiner les domaines prioritaires, avec potentiel pour engendrer les effets multiples vers l’atteinte des ODD au Burkina Faso, que le NEXUS a été identifié comme l’un des quatre accélérateurs, autour desquels le pays devrait s’investir.
L’adoption du rapport de ladite mission par le Conseil des Ministres a affirmé notre engagement à accompagner le Burkina Faso vers un développement et une paix durable.
Aujourd’hui, le NEXUS n’est plus une recommandation, mais plutôt une exigence.
Les défis auxquels le Burkina Faso et sa population sont confrontés nécessitent des actions urgentes, multidimensionnelles et concertées, pour apporter une réponse holistique et durable.
Avec 3.300.000 personnes ayant besoin d’une assistance alimentaire, plus d’un million de personnes déplacées du fait de la situation sécuritaire et une pression croissante sur la cohésion sociale, les champs d’intervention sont multiples et exigent des efforts de collaboration plus efficients.
Au-delà d’une aide humanitaire, il est plus qu’urgent d’accélérer un accès durable aux services sociaux de base et d’investir dans la résilience des populations.
De même, il est important de cerner l’ensemble des facteurs de fragilité ainsi que les ressorts de résilience, afin d’orienter les actions de prévention et d’adapter les approches.
Je voudrais ici saluer le leadership et la volonté politique du Gouvernement burkinabè pour l’adoption d’une approche holistique, démontrée tout au long du processus d’évaluation des capacités de Prévention et de Consolidation de la Paix (EPCP) auxquels les Partenaires étaient associés, notamment les Nations Unies, l’Union Européenne, la Banque Mondiale et la Banque Africaine de Développement.
Ce processus s’insère dans le cadre du Programme d’Urgence pour le Sahel, dont l’une des actions phares a été la formulation des plans opérationnels territorialisés – la Matrice d’Actions Prioritaires (MAP), pour la mise en œuvre effective de celui-ci.
La MAP, avec ses quatre composantes, demeure le référentiel pour orienter les investissements dans les zones fragiles et celles affectées par l’insécurité.
Il nous revient alors de faire de cet instrument une réalité, en assurant sa mise en œuvre effective.
Monsieur le Secrétaire Général,
Mesdames et Messieurs,
J’ai dit tantôt que le NEXUS est une exigence - je voudrais encore une fois insister sur le fait que c’est l’une des approches sûres pour assurer une coordination concertée, visant à assurer le bien-être des populations.
Que nous soyons acteurs humanitaires, de développement ou des facilitateurs de la cohésion sociale, nous agissons tous pour le bien-être des populations, surtout les plus vulnérables.
Beaucoup d’efforts sont déjà déployés pour renforcer le lien entre l’humanitaire et le développement.
Toutefois, on ne peut pas dire avec certitude que nous avons la même lecture des acteurs ainsi que les actions autour du NEXUS HDP.
Le lancement du Projet d’analyse des capacités de résilience et de consolidation de la paix au Burkina Faso arrive à point nommé.
Il permettra de compléter la cartographie des acteurs et d’approfondir la compréhension des facteurs de conflit et de résilience locale.
Ceci, en vue de proposer des recommandations utiles pour une coordination opérationnelle du NEXUS HDP au niveau local et régional.
Le pari sera ainsi gagné avec l’engagement de toutes et tous.
Monsieur le Secrétaire Général,
Mesdames et Messieurs,
Je voudrais que nous saisissions cette opportunité pour pousser notre réflexion plus loin sur la meilleure façon de renforcer la dynamique du Nexus entre les trois piliers qui le composent et de partager nos expériences pour soutenir la mise en œuvre du NEXUS au Burkina Faso, afin d’en faire un cas de bonne pratique.
Je voudrais ensuite nous inviter à des échanges francs, à des réflexions à haute voix qui, j’en suis convaincue, nous permettront de dessiner les contours d’une approche Nexus réaliste et réalisable, adaptée au contexte du Burkina Faso.
J’aimerais remercier notre Partenaire Interpeace au Burkina Faso, pour la facilitation de ce processus et également le PNUD, d'être notre interlocuteur.
J’exhorte l’ensemble des acteurs à collaborer avec vous en participant activement au processus, afin de lui donner toutes les chances d’être le plus exhaustif possible.
Le système des Nations Unies à travers ses différentes agences se tient à disposition pour apporter tout l’appui nécessaire pour la réussite de la présente mission, mais aussi à la mise en œuvre effective du Nexus HDP.
Je vous remercie de votre aimable attention.