Le Système des Nations Unies au Burkina Faso organise depuis ce matin une retraite du PMT élargi au Comité Technique Mixte pour la Planification Conjointe du cadre de coopération intérimaire des Nations Unies pour le développement durable (UNIDAP) 2023-2025.
Cette rencontre stratégique de trois jours (21-23 mars 2023) s’inscrit dans le cadre des travaux du Comité Mixte Technique de planification conjointe. Elle a pour but de finaliser les différents éléments requis (effets, produits, théorie du changement, cadre des résultats, et indicateurs) pour la formulation de UNIDAP. Il s’agit, plus spécifiquement, de s’approprier du processus UNIDAP et s’assurer qu’il est aligné avec les priorités nationales ; de présenter, discuter, réviser et finaliser les différentes composantes de UNIDAP ; et de définir les prochaines étapes du processus UNIDAP, y inclus la préparation du document UNIDAP et sa signature conjointe par le gouvernement et le SNU.
Dans son discours d’ouverture, le Coordonnateur Résident du Système des Nations Unies et Coordonnateur Humanitaire par intérim au Burkina Faso, M. Abdouraouf Gnon-Konde a souligné l’importance qu’il attache à la revitalisation du Comité Mixte SNU/Gouvernement, « en tant qu’espace de dialogue ouvert et constructif ». Selon lui, ce cadre est essentiel pour permettre le Système des Nations Unies de jouer pleinement son rôle en tant que partenaire de développement fiable et efficace. Ainsi, a-t-il réaffirmé l’engagement du Système des Nations Unies à s’aligner sur les priorités du Gouvernement de Transition, tout en répondant aux besoins prioritaires des populations burkinabè : « nous sommes résolument engagés à travailler en étroite collaboration avec vous et avec tous nos partenaires pour accompagner la réalisation des priorités nationales en mettant l’accent sur l’efficacité, l’efficience, la transparence, l’impact et la durabilité », a-t-il déclaré.
Dans le cadre du Plan d’actions pour la stabilisation et le développement (PA-SD) du gouvernement de Transition, les ambitions de développement du Burkina Faso pour les trois prochaines années, ont été recadrées à la lutte contre le terrorisme et la restauration de l’intégrité territoriale, la réponse à la crise humanitaire, la refondation de l’Etat et l’amélioration de la gouvernance ainsi que la réconciliation nationale et la cohésion sociale. Des raisons pour le représentant du gouvernement, Dr Nicolas Kobiané, Secrétaire General du Ministère burkinabè de l’Économie, des Finances et de la prospective d’inviter les participants à une « meilleure cohérence dans les interventions de tous les acteurs au développement, et dans un esprit de co-construction beaucoup plus large et inclusif. » Dr Nicolas Kobiané a saisi cette opportunité pour remercier chaleureusement et vivement la Coordination du Système des Nations Unies ainsi que l’ensemble des agences spécialisées, qui, selon lui, ne ménagent aucun effort en termes d’appui au Gouvernement du Burkina Faso dans les différents chantiers de développement durable dans un contexte de défis sécuritaire et humanitaire depuis 2016. « Le Système des Nations Unies a toujours œuvré pour la promotion d’un développement inclusif au Burkina Faso. Cette détermination est un gage du partenariat stratégique et durable avec le Gouvernement pour bâtir un mieux-être pour nos populations disséminées dans l’ensemble des 351 Communes du pays », a-t-il conclu.
Pour rappel, le nouvel UNIDAP 2023-2025 prévoit l’engagement systématique des Nations Unies avec les autorités nationales, les parties prenantes ainsi que les partenaires, le secteur privé et la société civile, dans une approche NEXUS Humanitaire-Développement-Paix, afin de s’assurer que les actions des Nations Unies soient en synergie et en pleine complémentarité avec les efforts entrepris par tous les autres acteurs du développement au Burkina Faso. La nécessité d’impliquer la partie nationale dès les premiers instants de l’élaboration de l’UNIDAP exige la mise en place d’un cadre fonctionnel de concertation et de coordination du plan, en collaboration avec les autorités et tous les autres acteurs nationaux.