Atelier de formation des formateurs en protection contre l’exploitation et les abus Sexuels (PSEA) au Burkina Faso : trente-cinq organisations humanitaires et de développement renforcées.
Burkina Faso, le système des Nations Unies au Burkina Faso a organisé du 10 au 14 juillet 2023, à Ouagadougou, un atelier de formation des formateurs en Protect
Burkina Faso, le système des Nations Unies au Burkina Faso a organisé du 10 au 14 juillet 2023, à Ouagadougou, un atelier de formation des formateurs en Protection contre l’exploitation et les abus sexuels (PSEA).
Au total quarante-deux récipiendaires, issus des secteurs de l’humanitaire et du développement durable, ont reçu leurs certificats de fin de formation.
Cette session, deuxième du genre, était destinée aux points focaux des inter-organisations du réseau PSEA, aux coordinateur/trices des clusters et groupes sectoriels et aux facilitateurs de formations impliqués dans la mise en œuvre des activités humanitaires et de développement durable des Nations Unies au Burkina Faso. « Elle marque donc une étape importante dans la vie de vos organisations respectives qui cherchent à relever les défis humanitaires, du développement et de la consolidation de la paix au Burkina Faso. C’est d’ailleurs toute la quintessence de nos différents mandats et missions ici au Burkina Faso, terre des hommes et des femmes intègres », a déclaré Mme Aissatou Guissé, Cheffe de mission de l’Organisation internationale pour les migrations (OIM) au Burkina Faso.
Les abus et exploitations sexuels constituent la plus grave violation du principe de la redevabilité envers des populations assistées. Il s’agit, en réalité, d’un détournement de pouvoir scandaleux et répréhensible opéré par une tierce personne censée servir la communauté assistée avec des moyens financiers des donateurs.
Dans le contexte actuel du Burkina Faso, marqué par une crise complexe et multidimensionnelle, les cas de violences contre les populations civiles, y compris des violences basées sur le genre, connaissent une augmentation considérable. « Au regard de la situation précaire de ces populations locales, surtout les plus vulnérables, il est inimaginable qu'un agent humanitaire ou de développement, investi d’une mission noble d’assistance et de protection, puisse s'en prendre aux personnes qu'il est censé apporter une aide. Non aux abus et exploitations sexuels ! Il n’y a aucune excuse pour de tels actes », rappelle le Coordonnateur résident des Nations Unies et Coordonnateur humanitaire par intérim, M. Alain Akpadji. Avant d’inviter les participants à renforcer davantage leurs efforts pour la prévention et la protection des communautés qu’ils sont censés assister dans leurs actions quotidiennes sur le terrain.
Cette session va améliorer la capacité fonctionnelle et l’efficacité du réseau PSEA inter-organisations et assurer le renforcement du mécanisme inter-agence de plaintes à base communautaire, le rendant plus sûr et accessible, en collaboration avec acteurs de l’engagement communautaire et redevabilité, de la protection de l'enfance, de la violence basée sur le genre (VBG) et du Genre.
Selon le Coordinateur Inter-Organisations de la PSEA, M. Jerry Masudi Mohamed, les points focaux/participants disposent maintenant des connaissances et des aptitudes durables d’une approche de la PSEA centrée les survivant(e)s. « Cela nous facilitera le déploiement d’une prise en charge de qualité pour les victimes d’exploitation et d’abus sexuels conformément au Protocole des Nations Unies sur la prise en charge des victimes d’exploitation et d’abus sexuels, y compris les aspects de Droits humains y relatifs. Les points focaux s'acquitteront de leurs responsabilités au sein de leurs organisations et vont aussi contribuer à la mise en œuvre du cadre inter-organisations de pilotage stratégique des mécanismes de plaintes et signalement », a souligné le responsable de la formation.
Après cinq jours de session intensive, la Responsable du bureau humanitaire de l’UNFPA, Mme Aminata Séguétio Koné, a invité les récipiendaires à mettre à profit cette formation « en intensifiant la sensibilisation et en favorisant la mise en place des mécanismes durables de dénonciation et de gestion des plaintes, de renforcement des capacités d’investigation et d’amélioration des systèmes de référencement et de prise en charge des victimes ».