Mesures relatives à la lutte contre les changements climatiques
L’année 2019 a été la deuxième année la plus chaude de l’histoire et marque la fin d’une décennie (2010- 2019) de chaleur exceptionnelle.
Les niveaux de dioxyde de carbone (CO2) et d’autres gaz à effet de serre enregistrés dans l’atmosphère ont atteint de nouveaux records en 2019.
Les changements climatiques affectent désormais tous les pays sur tous les continents. Ils perturbent les économies nationales et affectent des vies, tandis que les conditions météorologiques changent, le niveau de la mer monte et que les phénomènes météorologiques deviennent plus extrêmes.
Bien que les émissions de gaz à effet de serre devraient diminuer d’environ 6 % en 2020 en raison des restrictions de déplacement et du ralentissement des activités économiques liés à la pandémie de COVID-19, cette amélioration n’est que temporaire. Les changements climatiques ne connaissent aucun répit. Une fois que l’économie mondiale commencera à se remettre de la pandémie, les émissions devraient revenir à des niveaux plus élevés.
Pour sauver des vies et des moyens de subsistance, il faut agir de toute urgence pour lutter à la fois contre la pandémie et contre l’urgence climatique.
À ce titre, l’objectif de l’Accord de Paris, adopté en 2015, est d’intensifier la réponse planétaire à la menace des changements climatiques en maintenant l’augmentation de la température mondiale bien en dessous de 2 °C au-dessus des niveaux préindustriels. De plus, l’Accord vise à affermir la capacité des pays à répondre aux conséquences des changements climatiques grâce à la mise en place de flux financiers adéquats, d’une nouvelle architecture technologique et d’un cadre amélioré de renforcement des capacités.
COVID-19 riposte
Tandis que les pays s’apprêtent à reconstruire leur économie après la COVID-19, ils peuvent, grâce aux plans de relance, façonner l’économie du XXIe siècle de manière à ce qu’elle soit propre, verte, saine, sûre et plus résiliente. La crise que nous traversons actuellement ouvre la voie à un changement systémique profond vers une économie plus durable, bénéfique à la fois pour l’humanité et pour la planète.
Le Secrétaire général de l’ONU a proposé six actions liées au climat que les gouvernements sont invités à prendre en vue de reconstruire leur économie et leur société :
- S’agissant de la transition écologique, accélérer la décarbonation de tous les secteurs de notre économie par des investissements
- S’efforcer de créer des emplois verts et assurer une croissance inclusive et durable
- S’agissant de l’économie verte, renforcer la résilience des sociétés et des personnes grâce à une transition qui soit juste pour tous et qui ne fasse pas de laissés-pour-compte
- Investir dans des solutions durables : les subventions aux combustibles fossiles doivent cesser, et les pollueurs doivent commencer à payer pour la pollution dont ils sont responsables
- Lutter contre tous les risques climatiques
- Coopérer : aucun pays ne peut réussir seul
Pour faire face à l’urgence climatique, les plans de relance post-pandémique doivent mettre en place des changements systémiques à long terme qui modifieront les niveaux de CO2 dans l’atmosphère.
Au cours des mois et des années passées, les pays du monde entier ont consacré beaucoup de temps et de moyens à la préparation de nouvelles contributions déterminées au niveau national qui dessinent un avenir plus sûr et plus durable pour leurs concitoyens. En les prenant en compte dès à présent pour planifier la relance, nous pouvons tous contribuer à mieux reconstruire la planète après la crise que nous traversons.