Colloque sur la contribution des adolescent(e)s et des jeunes à la promotion de la paix, à la cohésion sociale et à la sécurité au Burkina Faso, du 25 au 27 juillet 2023
Notre intervention, en tant que système des Nations Unies, s’inscrit dans la vision de soutenir les priorités du Gouvernement
Ouagadougou, 25 juillet 2023
« La patrie ou la mort, nous vaincrons ». En chœur, des centaines de jeunes, issus des communes rurales, ont entonné l’hymne national du Burkina Faso devant un parterre d’autorités et d’officiels, venus présidés la cérémonie de lancement du Colloque sur la contribution des adolescent(e)s et des jeunes à la promotion de la paix, à la cohésion sociale et à la sécurité au Burkina Faso.
Tout de blanc vêtus, ces jeunes, garçons et filles, ont manifesté leur joie de participer à cette rencontre. Ce colloque est une grande opportunité pour les jeunes, surtout ceux issus des zones à défis sécuritaire, de continuer à renforcer leurs connaissances et leurs compétences en matière de santé sexuelle et reproductive, de violence basée sur le genre, d’engagement social, de paix et de sécurité, dans le but de renforcer leur rôle en tant qu’acteurs de la paix, de la cohésion sociale et de la sécurité au Burkina Faso », a déclaré M. Alain Akpadji, Coordonnateur résident par intérim du système des Nations Unies au Burkina Faso.
« Vous êtes notre espoir et nous comptons sur vous… », a lancé le Président de l’Association Sini Gnassigui, à l’assistance. Dans son réquisitoire, M. Mounian Daouda, maître d’œuvre de cet évènement, a saisi cette tribune pour dresser le tableau « sombre » de la situation de cette tranche importante, qui représente 77,9% de la population burkinabè, selon le Recensement général de la population et de l’habitation 2019. « Les adolescents et les jeunes sont au cœur de la crise que traverse notre pays. En effet, ils en sont à double titre. Acteurs du conflit car plus de trois quart des combattants des groupes terroristes sont constitués de jeunes. Victimes, les jeunes subissent insidieusement les affres du terrorisme (...) Les jeunes associés aux groupes armés endeuillent nos populations, les poussent au déplacement, empêchent nos enfants d’aller à l’école, nos jeunes d’accéder aux informations sur la santé sexuelle et reproductive et aux services de prise en charge sanitaire et clouent à l’inactivité la population active constituée de 61% de jeunes », a-t-il informé.
Dans son discours, le Directeur général de la Jeunesse a rappelé que la question de la paix, de la cohésion sociale et de la sécurité est au cœur du Plan d’action du Gouvernement pour la stabilisation et le développement. « Au regard de cette situation, une sortie définitive et durable de la crise que traverse le Burkina Faso passe par l’engagement des adolescents et des jeunes à la paix et à la sécurité. La meilleure façon de commencer est de discuter avec ces jeunes pour prendre en compte leurs besoins et leurs aspirations en vue de développer des stratégies innovantes pour renforcer leurs compétences de vie, améliorer leurs capacités en matière de civisme, de patriotisme, de citoyenneté et de la paix », a déclaré M. Larba Paul Pilga.
Dans la même foulée, le Coordonnateur résident par intérim du système des Nations Unies au Burkina Faso, a estimé que cette tranche importante de la population constitue un atout majeur pour le développement national : « elle constitue une force et un potentiel énorme de développement social et économique ». Des raisons qui justifient les investissements consentis par les Nations Unies, à travers des projets et programmes de développement, au profit de la jeunesse burkinabè. « La participation des jeunes à la promotion de la paix, à la cohésion sociale et à la sécurité est une des trois priorités stratégiques du Fonds du Secrétaire général des Nations Unies pour la Consolidation de la Paix, notamment : l’amélioration de la confiance entre les populations et l’État ; le renforcement de la résilience sociale et la participation active des femmes et des jeunes à la consolidation de la Paix ; et la gestion pacifique des conflits. Cette année, par exemple, le Fonds pour la consolidation de la paix a contribué à doter 500 jeunes filles et garçons des régions de l’Est, du Nord et du Sahel des capacités techniques pour jouer pleinement leur rôle de Jeunes défenseurs de droit de la personne, notamment en matière de protection, de prévention et de gestion des conflits », a déclaré M. Alain Akpadji. Avant de poursuivre : « notre intervention, en tant que système des Nations Unies, s’inscrit dans la vision de soutenir les priorités du Gouvernement pour l’amélioration du bien-être des populations, en particulier les plus vulnérables. C’est pourquoi le Plan d’action intérimaire des Nations Unies pour le développement durable du Burkina Faso (UNIDAP 2023-2025) est aligné aux priorités nationales, traduites dans son Plan d’action pour la stabilisation et le développement (PA-SD) des autorités de la transition. »
Ce colloque prendra fin le 27 juillet 2023. Les participants présenteront, à cet effet, des recommandations fortes aux pouvoirs publics burkinabè. Cette initiative de l’Association Sini Gnassigui a bénéficié du soutien financier du Fonds des Nations Unies pour la population (UNFPA) et de l’appui technique du ministère des Sports, de la Jeunesse et de l’Emploi.